
Collection turque et d’Europe de l’Est
Les vestiges de feutre les plus anciens, datant d’environ 6 000 av. J.-C., ont été découverts dans un village néolithique turc. En entrant au musée, un court documentaire permet d’appréhender le feutrage à travers une technique turque particulière qui utilise la propre sueur des ouvriers.
La collection orientale s’articule autour d’une splendide yourte anatolienne nomadique du XIXe siècle couverte de feutre. La collection est complétée par de nombreux objets relatifs au feutre qui proviennent tous de la même famille de Cappadoce.
La tradition des yourtes en feutre est aussi indissociable de la Mongolie. Les collections du musée comprennent un magnifique tapis « syrmak », production de la minorité kazakhe du nord-ouest de Mongolie.
A découvrir également, un costume d’apparat de montagnard polonais en feutre brodé, et des gilets provenant de Hongrie.
Un textile omniprésent…
Une vitrine didactique permet de mettre en exergue les différentes utilisations qui sont faites de ce textile dans le quotidien. Isolant, lustrant, absorbant, on trouve le feutre dans des domaines aussi divers que l’électroménager, la pyrotechnie, la cristallerie, la parfumerie, et évidemment l’écriture avec le fameux stylo-feutre.
Deux vitrines témoignent quant à elles de la chapellerie et de la pantouflerie ardennaises.
Une boutique permet enfin au visiteur d’acheter des souvenirs feutrés, productions artisanales des agents du musée.
L’héritage des industriels SOMMER
Mouzon est la dernière ville française à avoir connu la production de feutre de laine. Cette industrie mouzonnaise a été introduite par la famille Sommer. Alfred Sommer, fils de drapiers belges, s’implante à Mouzon dans les années 1880. Après la première Guerre Mondiale, son fils Roger Sommer, pionnier de l’aviation, développe l’usine notamment grâce à son véritable don pour la mécanique. L’usine connaît son apogée sous la présidence de son fils François Sommer, qui a fait connaître les tapis Sommer dans toute l’Europe.
Peu à peu, le feutrage de la laine laisse la place à la technique d’aiguilletage, qui permet de créer des moquettes en fibres synthétiques, moins onéreuses. A Mouzon, l’usine Faurecia perpétue la fabrication d’intissés pour l’isolation automobile.
Le Musée du Feutre conserve une chaîne industrielle de feutrage au format ¼ qui permet de découvrir les différentes étapes de la fabrication de feutre de laine, depuis le cardage jusqu’au ponçage du feutre et aux tests de résistance.
Dates et Horaires d’ouverture
musée fermé à compter du 15 octobre 2020